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Blog d'expat (Blog en construction sur les anciens articles)

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Publié le 5 Janvier 2017 par Bobbie in Ailleurs, Decouverte, Activité, Culture

Comme je l'ai dit dans le précédent article, nous sommes le 5 Janvier, toujours à Hakone. Je me réveille en sentant dans chaque cellule de mon corps que tout est bien, en harmonie, détendu. J'ai littéralement l'impression d'irradier la sérénité et qu'Hakone, rien ne peut entâcher ce bien-être.

La force me manque aussi pour retourner dans l'onsen. Mais si j'y pense bien, la torpeur et la chaleur dans laquelle nous nous sentons comme un cocon aurait été un douloureux passage à notre petite balade extérieur.

Mais avant tout : le jardin traditionnel japonais au coeur de l'hôtel. Autant commencer notre transition dans le froid gentiment. 

Comme je pourrais le dire encore, l'hiver est passé par là. Le Jardin n'est qu'une nature morte où il est facile de s'imaginer les arbres en fleurs, les oiseaux pépiant, ou alors les branches en dépérissement avec ses couleurs rouges flamboyantes. Mais le petit chemin de pierre que l'on peut suivre est amusant et franchement, nous ne savons pas sur quoi et comment il va aboutir : un morceau de lac, un cul de sac, une fontaine. 

Après ce réveil en douceur, nous ciblons quelques temples et sanctuaires au Sud de La ville. Hakone est divisé en deux parties par une rivière translucide. La partie au Nord et la partie au Sud. Cette dernière est plus tranquille étant donné que la route principale n'y passe pas. Mais sinon, on peut trouver deux circuits différents pour faire le tour des petits trésors qui se cachent dans la ville (et faire une pause dans l'un des nombreux restaurants à spécialités japonaises).

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Hakone est fameuse pour ces sources d'eaux chaudes, mais il faut aussi savoir que la vieille route entre Tokyo et Kyoto ( la Tokaido) passait par là. Il reste donc de nombreux vestiges de l'aménagement de la région pour le transport et le repos des voyageurs. 

Dans notre circuit, nous commençons par le Kumano Sanctuaire. Tout petit avec seulement un autel et son gong, il est juste mignon.

Je n'ai pas réussi à trouver son histoire, donc il n'y a que mes photos en-dessous pour vous en rendre compte.

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Le temple Shogen-ji est un peu plus en hauteur. Il est relié au conte des frères Soga. Comme l'histoire est très populaire, elle est souvent interprétée en kabuki (Théâtre japonais). Mais contrairement au Conte du coupeur de Bambou, l'histoire des Soga est beaucoup plus tragique sans compter que l'axe principal est la Vengeance.

Sur le même chemin, on croise le Sanctuaire Shirayama. Je ne peux rien vous dire de plus car les infos manquent en Anglais/Francais/Espagnol/Portugais/Italien, bref toutes langues que je suis susceptible de comprendre. Par contre il y a un caillou avec la protection de corde, donc c'est intéressant (la logique de malade !!!)

 
 
Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Pour terminer notre brochette de temple au Sud de la rivière nous traversons le temple Souunji qui se trouve non loin du précédent. Ce temple est dédié à Sôun Hojo, un samouraï du XVIe siècle qui fut aussi le châtelier d'Odawara. Même si l'hiver a raflé pas mal de son charme, il reste une luminosité qui passe au travers des feuilles assez intense. La forme du temple est aussi une première pour moi. Elle me rappelle plus une maison confortable, voire un manoir japonais qu'un temple. Cependant, le cimetière à une cinquantaine de mètres de l'entrée principale vous le rappelle.

Je vais terminer ce temple avec un truc morbide tiens ! Ma passion pour les cimetières ( autres que ceux Français, allez savoir pourquoi) ! Encore une fois je les trouve splendides, outre le fait que ça soit un lieu glauque (parce qu'en France, ils sont vraiment glauques !) : les panneaux long et étroits sur des stèles empilés, les petites allées avec les herbes sauvages poussant ici et là.

Vraiment, ça a sa poésie.

Pour plus de documentation sur les lieux et choses à voir de Hakone, je conseille ce site en anglais : Hakone Navi. Odawara parait aussi avoir plein de monuments à voir et de choses à tester.

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Mais bon. Il est l'heure de rentrer. Cécile doit retourner bosser et Michael a prévu de m'emmener dans des boutiques à Tokyo comme je les aime.

Nous faisons un tour dans la rue principale, assez pour voir d'autres aspects qui me plaisent comme l'aération des futons ainsi que quelques Yukatas qui sèchent. Nous profitons des galeries marchandes pour acheter des Omiyage. Ce sont les souvenirs gastronomiques qui se trouve dans tous lieux touristiques et que les japonais offrent beaucoup entre eux comme marque de respect. Dans ces galeries, nous trouvons aussi les bijoux crées par les souffleurs de verre à Gora et enfin, la marqueterie de Hakone : des petits coffres en bois, himitsu-bako, ( plus ses dérivés : baguettes, bols, goodies) qui jouent avec l'effet mosaïque: les Yosegi Jaiku. Les artisans utilisent des bois de différentes essences pour mettre en valeur les couleurs et les motifs uniques à chaque variétés.

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.
Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Le départ pour Tokyo est triste. Déjà parce que Cécile reprend ses activités laborales et aussi parce que nous devons quitter cet endroit. Je ressens encore l'effet Onsen dans chaque cellule de ma peau au point que je me demande si je ne rentre pas en méditation à chaque fois que je laisse mes pensées divaguer.

Retrouver Michael se fait sans problème et nous retournons à Shibuya. Avec Cécile, nous avions déjà fait les grandes rues. Avec Michael, nous allons dénicher les petites rues.

En fait, non, il ne fait que m'emmener dans ces rues qu'il connait déjà et qui respirent le Japon. Nous sommes dans le quartier de  Shimokitazawa Les bâtiments ne font pas plus de 3 étages et recèlent de magasins qui me plaisent notamment pour leur originalité et les fripperies qui se comptent par dizaine par rue. Parfois, c'est complètement un hall complet qui regroupe des petites boutiques de créateurs, j'y ai repéré IBUQUI, une boutique d'accessoire géométrique, plutôt simple, mais terriblement cool. 

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.

Dans le même quartier, vous trouverez aussi une boutique incroyable: le Ripery's Sugar. Elle vend des Convers customisées à la main et pas qu'avec un fond de vernis sur le bout et des pin´s ! Non.

Chaque paire de chaussure est unique et l'univers à l'intérieur de la boutique revêt des allures de galleries d'art. J'aime énormément le style. Cependant, j'ai une paire de convers que j'ai failli jeté tant elles sont bousillés à Barcelone. Et c'est bête mais j'aime faire les choses moi-même. Ce mec m'a juste donner un coup de pied au mental pour faire la même chose (Dooooomaaaaaaage).

Pour finir avec ce coin, il y a Wargo. Je fais un bond énorme dans les vêtements et accessoires car cette boutique vend tout simplement des piques pour chignon (vous savez le crayon qu'on enroule dans les cheveux ?). De traditionnel à sophistiqué, il y a l'embarras du choix mais cette  boutique en plus d'être exquise, m'a révélée que cette pièce qui accompagne aussi le kimono est riche de détail.

En revenant sur Shibuya, nous remontons vers Harajuku en passant par la Cat Street. Le nom de la rue est tel quel. Je me demande pourquoi, mais passons. Cette rue regorge de boutiques un peu plus classiques. Cependant, les perles rares ne manquent pas comme le Rainbow Spectrum. Cette boutique a plein d'accessoires choupinoux et de produits pour le corps qui sentent bons. Pour ceux qui aiment la couleur, la devanture tape suffisamment à l'oeil pour signifier son contenu loufoque. Michael m'informe que chaque année les commerçants organisent une Street Party : les magasins sont ouverts tard le soir et les DJ mettent de la musique pour attirer le client. L'ambiance est bonne que me dit Michael. Je le crois. Le concept est fun et ça me rappelle aussi les street-party de Vancouver.

Pour finir cette session shopping, nous remontons jusqu'au niveau de Takeshita-Torii, la rue piétonne dont j'ai parlé ici. Un autre quartier dynamique s'y trouve mais possède un genre plutôt moderne et de rap. Nous passons au travers de la Design Festa Gallery, c'est une galerie d'art libre d'accès, malheureusement pour moi, c'était en transition d'expo. Par contre l'endroit parait vraiment secret et protégé. Un restaurant qui parait presque associatif y propose des bons Monjayakis. L'ambiance me rappelle un peu le bar jazzy au fond des Puces de Saint-Ouen. Alors ça ne peut que me plaire !

Une autre boutique dans le genre Underground m'a laissée béate. C'est un peu le même genre que la boutique de convers customisées mais cette fois-ci avec des vêtements : Dog. Ce qui est le plus incroyable est le mélange de genre qu'on peut y trouver et les pièces uniques. Par exemple, le logo de Nirvana a été intégré dans un T-shirt style Street Dance, ou alors le costume traditionnel japonais de je ne sais quoi, dans un manteau moderne et décalé. Bref, tout est unique et on peut voir que le styliste s'est éclaté.

Une dernière fois, je me rends dans Takeshita Torii, en plus de vouloir faire quelques achats au Daiso, Michael m'a parlé d'un vendeur de Yukata. Après quelques essais ( ma taille m'oblige à prendre un mixte et donc sans fleurs et trop de rose ), j'obtiens mon premier Yukata et ma journée se termine peu après des chocolats chauds dans le gosier.

Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.
Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.Hakone to Tokyo : des monts aux fripperies.
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