Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog d'expat (Blog en construction sur les anciens articles)

Japon : Bilan accablant

Publié le 6 Janvier 2017 par Bobbie in Ailleurs, Decouverte, Activité

Hello mes chers petits lecteurs qui ont suivi mon périple au Japon!

Comme d'hab, quand je termine quelque chose, je me pointe avec mon petit bilan. Ce voyage au Japon n'y échappe pas ! De coucher sur des paragraphes électroniques mes aperçus du Japon, c'est un peu comme donner mon avis personnel sur mon expérience ( et donc qui n'est pas valable pour tout le monde ) et beaucoup comme moyen de se rentrer dans le crâne quelques leçons de vie.

Alors le Japon.

Hum.

Pardon.

Alors, Tokyo (Même si j'ai vu qu'un monde de 13.6 millions de personnes intramuros (soit 5 fois Paris, soit un peu plus d'un dixième de la population)).

Comment je l'ai vécu ? Globalement? Super bien. C'est le genre de voyage que vous marteler à jamais sur les cellules de votre cerveau histoire de ne jamais oublier chaque moment passé. Dans mon cas, c'est le  blog, même si ce n'est que la partie immergée de l'iceberg.

J'ai vécu le choc de culture avec le grand C et si j'avais pu me fondre dans la masse (sans la barrière linguistique et en connaissant les formalités), je l'aurais fait sans hésitation.

Alors que puis-je rajouter en plus de ce que j'ai déjà dit dans les précédents articles (sur mes premiers joursKamakura, Le jour de l'an, Ginzal'Onsen et Yokohama ) ?

Pardi ! Tous les détails peu décrits !

Vous êtes prêts ? Attention : cela ne reste que mes impressions !

Les Tokyoïstes et les repas:

La bouffe est omniprésente au Japon. Outre tous les fast-food, il y a tout les magasins de proximité (Konbini : 7eleven, Family Mart...) qui eux proposent dans la plupart, des 'plats' déjà prêts (onigri, cake, bento) ou alors sur le grill (des Yakitoris, des buns, des boulettes de viandes). Pour la boisson, des distributeurs de bouteilles/canettes chaudes ou froides se trouvent dans toutes principales rues et pour moins de 200 yens vous avez de quoi vous désaltérer.

La qualité des repas dans les restaurants est de haute gamme. Les produits sont bons et Cécile m'explique que tout est fait le jour même. Ce ne sont pas des pizzas ou des hamburgers congelés qui vous sont servis ! Ouh que non (#MauvaiseExpérienceBCN) ! Ils ne chercheront pas à vous arnaquer. 

Même si un Japonais mange relativement tôt par rapport à mes heures espagnoles, on trouve toujours quelque chose d'ouvert si ce n'est pas un konbini. Et même si vous êtes seul, personne ne vous jugera parce qu'au Japon, de nombreux salariés mangent ainsi. D'ailleurs, beaucoup de restaurants ( ou de fast food) proposent des emplacements pour une personne ( comme le comptoir ou une longue table collée à une fenêtre).

Même si ça ne le parait pas comme ça, parce que les repas paraissent abondants, la préparation des plats normaux est plutôt saine pour la santé : très peu de matières grasses sont utilisées dans les plats à base de riz et nouilles, donc du coup, vous avez beau manger copieusement, ce n'est pas là que vous trouverez votre source de cholestérol.

Au restaurant, j'ai également apprécié le respect pour l'espace de chacun. Peut-être viendra-t-on vous déranger pour verser un peu de thé glacé dans votre verre mais globalement, ni les serveurs ni les clients voisins ne vous perturberont le repas. J'ai eu aussi l'immense plaisir de laisser mes affaires bien en évidence sans me retrouver dépouillée au retour des WC ou de que sais-je

Une Bobbie au Japon : Bouffe et adoption du Masque pour se protéger du froidUne Bobbie au Japon : Bouffe et adoption du Masque pour se protéger du froid

Une Bobbie au Japon : Bouffe et adoption du Masque pour se protéger du froid

Une Bobbie au Japon : Bouffe et adoption du Masque pour se protéger du froid

Les Tokyoïstes et les courses

Quand on loge chez l'habitant, en l'occurence: ma chère Cécile, il y a forcément un passage au supermarché...ou alors au Konbini. Et quand on a envie de faire les souvenirs, il y a forcément un moment où on entre dans un centre commercial. Comme je l'ai dit dans mon premier article, c'est un des moyens de comprendre un pays

En terme de nourriture, tout est cher (en terme de point de vue d'une européenne). Les fruits, les légumes, les produits laitiers et même les sauces soja ou autre dérivés. Ce qui m'a étonné fut aussi le coût des produits japonais typiques comme les sobas et autres pâtes. En revanche, la viande et le poisson ont des coûts similaires. A contrario, les aliments déjà transformés sont moins chers : comme les bentos ou les tempuras de crevettes, de légumes ou les brochettes ou les onigris, etc, etc. En gros : des choses qui vous remplissent l'estomac pour 500 à 1000 yens. En dehors du coût, il est indéniable que les aliments sont délicieux. Par exemple, je n'ai jamais mangé d'aussi bon Pain de mie qu'il vienne du commerce ou d'une boulangerie. Actuellement, je cherche encore un équivalent à Barcelone tant les pains de mie me paraissent secs, trop fins et sans gouts à présent (quelle calamité). Sur un autre point : la boulange. Pourquoi les Français sont-ils tant fiers de leur pain, croissant et éclairs au chocolat ? Le rayon petit déjeuner japonais me rappelle un peu celui Finlandais où les rayons débordent de bouffes différentes entre elles ( et je ne parle pas en terme de marque mais bien d'ingrédient). En France, qu'a-t-on ? Un produit, plusieurs marques ( de la marque éco à la marque bio). Parfois ce produit est un peu dérivé pour faire monter le prix de quelques centimes ( par exemple le pain de mie sans la croûte ou la forme de la cracotte). En terme de boissons, les jus de fruits s'apparentent plus à des thés glacés ou des cafés en canette. Des sodas aussi, mais jamais je n'ai vu de jus d'orange avec pulpes comme Tropicana par exemple.

Edit : Ne pouvant vraiment pas trouver ce fameux pain de mie, j'ai décidé de chercher sa recette avec Google : 'Japanese Soft bread loaf ' et je suis tombée sur : Le pain de mie d'Hokkaido dont les commentaires sur l'onctuosité de ce pain me rappelait ma propre expérience. Voilà pourquoi je ne trouve pas de pain de mie semblable : C'est exclusif au Japon (les veinards !). Je n'ai plus qu'à me pencher sur la recette.

 

Du côté babiole (trucs de maisons), il est facile de céder à tout. Que vous alliez dans un  magasin à 100 yen ou le Tokyu Store, les items pour la maison ont tous une utilité et une touche de décoration ( il existe bien sûr pleeeeeeeeeeeein de bibelots juste décoratifs en tout genre (beaucoup reliés à des choses kawaii ou de mangas) et surtout plein de goodies un peu frivole). Je crois que le meilleur fût les protections de lunette de toilette. Ca permet de pas se geler les fesses quand on les pose sur la cuvette et en plus ça a des motifs super mignons.

 

Bon évidemment, il y a plein d'objets liés à la cuisine comme les moules pour onigris, les emporte-pièce pour faire des formes mignonnes et il y a de grands rayons pour les soins quotidiens ou le confort à la maison. Malheureusement pour moi, comme je suis pas chez moi, là oú je vis à Barcelone, je ne peux pas me permettre de scotcher des petits matelas sur les chiottes ou remplir la cuisine d'autres items (déjà que j'essaie de pas déborder avec ce que j'ai). Du coup, je garde ça sous le coude, il se pourrait bien que je retourne au Japon dans les prochaines années.

Et pour finir les achats de Mode. Les japonais sont excentriques. Il faut dire qu'avec l'argent qu'ils gagnent et le peu de temps pour le dépenser, ils se permettent les achats au point d'avoir chaque bras couvert de sacs. Je ne comprends pas cette ferveur pour les sacs : les japonais en  raffolent et se priveront de glisser leur petits achats dans un sac plus grand. En gros, ce que je fais tout le temps : acheter des boucles d'oreilles que je mets dans mon sac en plastique de la boutique Pull & Bear par example plutôt que de prendre le mini sac qui contient les boucles d'oreilles. Vous me suivez ? Mais j'ai déjà évoqué le problème des emballages inutiles.Pour votre culture, si vous rapporter un souvenir à un Japonais : laissez-le dans son sac d'achat et dans sa boite d'emballage. C'est un peu comme offrir les macarons La Durée dans le sac qui sert à porter son achat et la boite enveloppé du papier-film. Ils seront moins contents s'ils ne reçoivent QUE la boîte de macaron ( je crois que j'exagère un peu pour les émotions). 

Bref, les Japonais, on les voit à Paris avec une tonne de sacs, mais ce sont les mêmes boutiques que l'on rencontre au Japon et on trouve également le même fait qu'ils soit chargés comme des mules. C'est juste que sur le sac, au Japon, y a pas l'adresse parisienne.

Les rues et le métro vous informent humblement des conditions réelles
Les rues et le métro vous informent humblement des conditions réellesLes rues et le métro vous informent humblement des conditions réelles

Les rues et le métro vous informent humblement des conditions réelles

Les Tokyoïstes et les transports

La plus grande surprise de ce voyage était les transports en commun. J'en suis encore profondément bouleversée, pour vous dire, et le métro Barcelonais ( ou pire : Parisien ) me parait comme une hérésie à côté. Je ne cache pas que j'avais le cliché du métro super bondé. Et j'avoue aussi l'avoir vécu les deux derniers jours. C'est un peu flippant, mais pas insurmontable. Alors outre les heures de pointe hallucinantes, le métro de Tokyo est d'une organisation incroyable.

D'abord, la fréquence des métros est plus grande et généralement, les heures indiquées sur le panneau sont toujours respectées (sauf en période de suicides). Ensuite, il y a différents trains : Les locaux, les Express et les Semi-express. Selon leur statut, toutes ou les plus importantes stations sont desservies. Cet avantage est lié au nombre de voies ferrées et que le métro soit plus souvent à l'air que souterrain. C'est sans doute lié à l'histoire de l'expansion de Tokyo, mais je ne vais pas m'attarder sur ce point.

Autre chose incroyable : selon la zone, le métro devient un genre de RER. Vous n'avez donc pas besoin de changer de train quand vous venez d'une commune extérieure et pouvez rester dans le train pour traverser Tokyo comme il vous plait. Quant au ticket, outre le fait qu'il soit magnétique, vous payez la distance et non le trajet.

Ex : Allant du point A à B, le prix est de 180 yens. Mais si on veut continuer jusqu'au point C, le prix sera de 210 yens. En Europe, c'est tu paies ton 1 h 30 (voire moins) de transport, et basta !

Le point suivant est lié à l'organisation des quais. L'efficacité est poussée à son maximum quand on voit que sur chaque quai il y a :

  • un plan pour savoir l'ordre des voitures du train et sur celui-là même, voire les infos indiquant les sorties proches des prochaines stations ( histoire de ne pas marcher trois plombs sur les quais)
  • sur le quai même, la position des voitures selon la longueur du train.
  • Des wagons réservés aux femmes durant l'heure de pointe pour éviter les mains baladeuses de quelques pervers

Moi, je dis, ils ont pensé à tout.

Pour mettre la cerise sur le gateau, il y a l'intérieur des trains qui sont d'une propreté indéniable et d'un confort énorme (en dehors du fait que les grandes personnes se bouffent les poignets à tout bout de champ). Chauffage, aménagement, tout est fait pour vous endormir pépère sur l'épaule de votre voisin.

Le seul bémol que j'ai à l'encontre du train, c'est les prix qui sont plutôt exorbitants. mais bon. C'est justifiable.

Les Tokyoïstes et l'Art de vivre

Il n'y a pas à dire, avec les Canadiens, les Japonais sont les rois de la politesse. Bon, je laisse le point aux Canadiens quant au souci de l'état d'autrui ( les émotions, la santé, etc). Au Japon, on vous respecte, qu'importe ce que vous faites et qu'importe ce que vous êtes. Même si mes tatouages avaient été visibles, les japonais ne m'auraient pas dérangés à la vue de ce signe pourtant relié au Yakuza ( la Mafia japonaise en quelque sorte) et à la malchance. Même si je portais des Crocs avec un short en jeans et un haut cachemire, fardée comme un pot de peinture, les Japonais ne m'auraient pas dérangés. Ici, on garde son avis pour soi, et même si à Barcelone, on ne vous fait pas trop chier sur votre tenue, il y a quand même des abrutis pour venir vous faire chier. Ca, ça fait teeeeeeeellement du bien !

Bon rattaché à la politesse et au respect, il y a aussi toutes les formalités et procédures qui vous fait froncer les sourcils. Je me demande parfois si être humain et laisser ses émotions déborder arrivent chez les Japonais, mais je vous renvoie au constat que "Ils gardent tout pour eux". Difficile donc de savoir si on les a contrarié ou pas.

L'aspect négatif dans l'histoire : avoir une tête d'étranger ne semble pas changer les us et coutumes. Les seules fois où les japonais ne se sont pas formalisés dans leur procédure ont été lors de mes achats à Harakuju. Soit le lieu touristique. Je respecte leurs volontés de suivre les procédures, mais un japonais en face d'une étrangère qui déblatère dans sa langue, c'est pas facile à gérer. Surtout que les rares mots japonais que je puisse dire c'est le 'Non' catégorique que déteste tant les Japonais (i-é).

Rues de TokyoRues de Tokyo
Rues de Tokyo
Rues de TokyoRues de Tokyo

Rues de Tokyo

BILAN TOTAL :

Comparé à certaines moeurs japonaise, la vie européenne parait accablante ( ou peut-être le système français). Je sais que j'ai été au Japon en tant que touriste et il y a beaucoup de chance que j'aie loupé la souffrance et le mal-être silencieux au Japon. La vie n'y est pas rose non plus. Mais globalement, être à Tokyo m'a procuré plus de sérénité que je ne l'espérais d'une grande ville. Le shintoïsme, la politesse et le respectla bouffe et quelques habitudes sont des éléments qui m'ont marqués. Je sais que je vais appliquer beaucoup de chose de ce que j'ai vu à Tokyo (notamment la bouffe :p ). Avec Cécile, le séjour m'a enseigné plein de sagesses. La vie est trop courte pour être imbécileLe monde est trop beau pour le gâcher. La richesse est celle que l'on possède au travers des interactions avec les autres.

Sur ce, un énorme MERCI à Cécile pour ce séjour, l'aventure continue encore à Barcelone,

Chu ! 

Ps : j'ai découvert CE film qui, en tant qu'ingénieure agronome, me plait délicieusement. Il raconte le quotidien d''Ichiko, une jeune femme vivant dans un hameau japonais. Le fil directeur est les saisons et ce que la nature apporte dans les assiettes. Le film permet de découvrir des recettes japonaises et des manières villageoises de les préparés (par exemple, de faire cuire du riz dans un pot en céramique, certaines bières etc). Chaque parcelle de film est découpé autour d'un plat où grossièrement Ichiko raconte en voix-off comment elle prépare son plat pendant qu'on la voit ramasser ou préparer les divers ingrédients nécessaires. En tant qu'européenne, j'ai pu découvrir quelques techniques (de jardinage ou de cuisine) que je peux moi-même appliquer. J'y découvre aussi quelques fruits et végétaux inconnus de nos contrées. Gros bonheur de ce film, ce sont les paysages ou bien les interactions entre les villageois. On peut découvrir un monde sans trop de technologie où les villageois vivent par choix et expérience. En l'occurrence, un autre personnage récurrent du film avoue ne pas avoir aimer les gens de la ville qui prétendent connaitre la vie mais sans l'avoir expérimenter en dehors de leur vidéos et objets numériques. On verra d'ailleurs Ichiko caler sa vie au rythme des éléments et caler ses soirées avec la préparation de bouffe, ou de lecture près de son poele à Bois.

C'est un véritable bijou ce film. Il ne me donne qu'une seule envie, qui cette fois-ci, je vais m'investir à 100 % pour y parvenir / partir en Woofing au Japon pour 1 mois au moins.

Commenter cet article