Luumäki ?
Ouiiiiiii !
Le jeudi 22 Aout, je me décide enfin à faire un petit tour dans le camping.
Comprenez que "petit" reflète bien mon kilométrage, car il ne m'a pas suffit pour découvrir l'ensemble du camping.
Pour moi camping, c'est : voisin de tente, caravane ou mobilome, tous proches l'un de l'autre ou avec juste une haie qui sépare les deux emplacements.
Dans le camping de Taavatti, en dehors des cottages qui sont concomitants, tu parcours pas mal de mètres avant de tomber sur une caravane planquée parmi les herbes forestières.
Deux fois je me suis rappelée de l'ambiance camping français.
- La première quand je me suis réveillée tard après l'aube et qu'il y avait encore la fraicheur de la nuit (celle qui nous fait prendre notre laine quand on sort de la tente pour aller aux sanitaires par exemple), avec en prime l'odeur de clope. Bref un souvenir sensoriel de mes précédents campings.
- La deuxième fois, c'est quand il pleuvait des cordes. Tu te rappelles soudainement que tu es coincée dans ton logement (qu'il soit Cottage, tente ou caravane) et que tu tues le temps en lisant ou en faisant des jeux de sociétés... Nostalgie !
M'enfin, après le sauna, je tombe de fatigue. La fin de la semaine, c'est bientôt.
C'est donc dans cette pensée que j'entame le Vendredi. Le site de Luumäki n'a pas encore atteint plus de la moitié de plants plantés. (Sigh)
Je suis cependant la fière marraine d'un bébé aspen, abandonné sur la route. Je l'ai plantée en espérant qu'il atteigne une taille acceptable dans les 20 ans à venir. *Petite larme maternelle*.
On abandonne Thomas sur le site. Avec Théo, Raimo et moi, nous nous dirigeons vers Voikoski, un autre site où nous allons planter des clones d'aspens.
Encore.
En chemin, on s'arrête dans un parc national pour casser la croûte.
C'est un endroit bien sympa. Forêt protégée depuis 2003, il y a de nombreux sentiers pour la randonnée, de nombreux endroits pour bivouaquer et de jolis coins à photographier ponctués par le silence de la nature...C'est agréable!
Parc National de Repovesi...Des ponts suspendus qui font Krouik Krouik Krouik, Krouik comme les remontées mécaniques des stations de ski
A Voikoski, nous ne faisons que préparer le terrain pour les plantations. En gros, il s'agit de tendre le mètre entre deux points, s'assurer qu'ils sont alignés correctement, et planter des piquets...
C'est pas très fatiguant, mais au final, nous marchons dans la vase, et des sables mouvants jouxtes notre terrain! Enjoy !
Mais pourquoi ce site ? Eh bien, un train s'est renversé une fois. Evidemment, il transportait des matières polluantes et au lieu d'extraire la vase polluée (moyen rapide et coûteux), le gouvernement a dépêché l'institut pour faire de la phytoremédiation !
Et le comble ! Mon sujet qui, au premier abord, était d'étudier l'impact du climat sur la dormance de conifères s'est transformé en : faire un rapport et des analyses statistiques sur ce qui est fait, va être fait à Luumäki et Voikoiski ! Si phytoremédiation ne parle pas à beaucoup de gens, pour moi, ça cause.
La phytoremédiation c'est le fait d'utiliser une plante et ses capacités pour dépolluer un environnement (sol, air, eau...). En classe Prépa Bio, j'ai traité pendant un an ce sujet en guise d'expérience pour les concours d'entrée en écoles d'ingénieur. Alors je suis ravie de poursuivre sur ce sujet, de manière concrète (et j'avoue que de l'avoir mentionner dans ma lettre de motivation, à jouer aussi !).
Bref. Il est 14 h 20.
Avec Théo, on décide d'aller à Hämeenlinna. Il y a un château à voir là-bas, et puis nous voulions changer notre route de retour. En soit, elle est assez longue (parce que les vitesses sont limitées à 90 km/h en moyenne) et que cela fait une dizaine de fois que Théo l'a faite.
Direction Hämeenlinna, donc, avec la carte (et non le GPS !) pour voir cette fameuse forteresse. Au final, de près et fermée au public (horaire d'ouverture oblige), ce n'est pas si exaltant que ça...Mais après 4 heures de route...Ca fait une pause agréable.